la cité

la grand'place

une place marchande

 

Vaste espace triangulaire, la Grand’Place fut de tout temps un lieu d’échange de marchandises et de biens. Cœur économique de la cité, elle accueillit, de fait, la halle échevinale, siège du pouvoir administratif, et le beffroi, symbole des libertés communales.

le bailliage

 

Inauguré en 1600, le bailliage fut élevé pour être le corps de garde de la milice bourgeoise de la ville. Lieu de rassemblement de la garnison, l’édifice reçut simultanément, non sans heurts, la magistrature des baillis, de laquelle il tient aujourd’hui son nom.

Héritier d’une architecture médiévale flamande, le Bailliage se compose d’une galerie-promenoir bordée de huit colonnes monolithes juchées sur de hauts piédestaux. L’étage, appuyé sur les arcs surbaissés et voûtes d’ogives de la galerie, est percé de larges fenêtres à meneaux et croisillons.

Le décor sculpté fut l’objet de toutes les attentions. De la frise médiane où se détachent trophées d’armes et insignes de la toison d’or, aux tritons logés dans les tympans des fenêtres ; des vertus et éléments semi-allongés en attique à la niche au décor chantourné de la façade principale, les principaux motifs et thèmes décoratifs du Bailliage sont largement inspirés de la renaissance italienne.

Classé Monument Historique en 1886, le bailliage a subi de nombreuses restaurations.

Sa position centrale « sur le marché de la ville » est l’étape obligée de toute cérémonie, fête ou procession.

la construction du nouvel hôtel de ville et du beffroi

 

Dès le retour d’Aire à la France en 1713, les échevins entreprirent auprès des autorités royales les démarches nécessaires à la reconstruction de leur hôtel de ville. Achevé en 1721, le nouveau bâtiment fut élevé d’après les plans de l’architecte arrageois Héroguel.

De style classique, la façade de l’édifice est rythmée de pilastres colossaux, larges bandes verticales en saillie entre les ouvertures. L’accent est porté sur la partie centrale.

Les ouvertures y sont plus larges, et la fenêtre principale dotée d’un symbolique balcon de proclamation. Dans la partie haute, le décor s’épanouit. Un puissant fronton aux armes de la ville, rehaussé de cornes d’abondance et des représentations de la Justice et de la Force, émerge de la balustrade où s’appuient trophées d’armes et pots à feu.

Architecture de brique et de pierre, le beffroi, conçu par Héroguel, s’élève en arrière de l’hôtel de ville. Il communique avec ce dernier par la salle du Loup qui abritait autrefois les documents précieux de la commune (actes constitutifs, sceau...).

Le 15 juillet 2005, le beffroi a été classé au patrimoine mondial de l'humanité par l’UNESCO

ainsi que les 22 autres beffrois de la région.

la mise en scène d’un ensemble architectural

 

En 1722, le magistrat impose un règlement d’urbanisme qui donnera un nouveau visage à la grand’place. Les façades se couvrent de pilastres sur le modèle de l’hôtel de ville pour former un ensemble monumental destiné à affirmer le pouvoir échevinal, et au delà, le pouvoir royal.

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