histoire & patrimoine

la naissance d'une commune

1188, c’est l’année de la puissance et de la splendeur communales, c’est l’année de la « Charte de l’Amitié », et jamais, depuis cette date, la ville d’Aire ne manifestera autant de foi en son identité urbaine.

 

1188, c’est la reconnaissance par Philippe d’Alsace, Compte de Flandre, d’un ensemble de coutumes, de règles de vie communautaires laïques que les premiers marchands qui avaient élu domiciles à proximité du castrum, avaient su établir et défendre au cours des XIe et XIIe siècles.

Cette Charte de l’Amitié, c’est aussi la consécration d’une nouvelle classe sociale. Elle représente les balbutiements d’une puissance économique ; désormais, elle interviendra dans le jeu politique, l’apanage des Nobles qui détiennent les pouvoirs civils, ecclésiastiques et militaires.

 

Ainsi, les « Amis », les « frères », les « Burgenses », les habitants  espéraient-ils que la confirmation comtale de leurs « confrérie » pérenniserait leurs droits, quels que fussent les avatars territoriaux et les rivalités qui opposaient, en cette fin du XIIe siècle, les Comtes de Flandre et les Rois de France. Entre ces deux puissances tutélaires, entre le suzerain français et son homme lige flamand, entre des deux familles, les conflits sont ouverts, la Flandre, l’Artois et Aire-sur-la-Lys deviennent les théâtre de leurs affrontements.

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