les géants

Lydéric et Chrymhilde

le géant Lydéric

 

La première sortie officielle du géant Lydéric, fut le Dimanche 7 Septembre 1924 à l’occasion du grand cortège fleuri, raccroc de la ducasse du quartier de la gare.

L’idée de créer un géant à Aire-sur-la-Lys serait de M. Paul Houppe, entrepreneur de transports à Aire-sur-la-Lys, rue des Tanneurs.

M. Houppe était originaire de Cambrai. Il eut l’idée de représenter le géant de la ville d’Aire sous les traits de Lydéric de Buch, fils du prince Burgonde Salvaert assassiné par le Saxon Phymaert, Grand Forestier de Flandre.

 

En 641, selon le père Malbrancq qui écrivait au XVIIe siècle, Lydéric serait venu s’établir sur le Mont Saint-Martin au-dessus de la Lys, pour défendre l’entrée de la Flandre contre les Huns. Il aurait fait construire l’église Saint-Martin qui aurait été ainsi le premier temple chrétien érigé en ce lieu.

 

Ce géant a été créé par un petit groupe de cinq hommes, à la tête duquel M. Abel Fruchart, adjoint au maire à cette époque, et grand amateur de cortèges fleuris ou carnavalesques. Ces cinq hommes ont contribué à la réalisation du Géant de la façon suivante :

 

- Carcasse en bois confectionnée par M. Alfred Berger, menuisier ; tête et membres (en bois sculpté par M. Jean Berger - fils d’ Alfred).

- Perruque : don de M. Minne-Fruchart, commerçant, rue Notre-Dame.

- Tissus : Don de M. Abel Fruchart.

 

Monsieur Houppe, quant à lui, fournissait " 2 hommes de son entreprise " pour porter Lydéric, haut de 4 mètres 25, donc peu maniable.

 

Le géant d’Aire possédait sa chanson ou " hymne à Lydéric " dont les paroles étaient de M. Jules Casiez, brasseur à Aire-sur-la Lys.

 

Bien que figurant au nombre des victimes de la seconde guerre mondiale, quelques personnes du « Comité des Fêtes du Quartier de la Gare » eurent idée d’en reconstruire un après cette période de troubles. La première sortie de ce géant eut lieu à Pâques en 1948.

Il est la propriété de M. André Tahon qui l’a réalisé. Monté sur roues, sa carcasse est en fer, sa tête (en bois) a été réalisée par M. Drouvin, menuisier rue d’Isbergues. Il est tracté par une camionnette et effectue au moins une sortie chaque année, le lundi de Pâques.

Ce jour là, lundi de la ducasse du quartier de la gare, a lieu un cortège carnavalesque, véritable fête du géant, puisqu’ il est intitulé
" Lydéric en carnaval ".

 

Refrain de l’ Hymne à Lydéric

 

" Honneur et gloire à Lydéric

le fondateur d’Aire-sur-la-Lys

Je le proclame, foi d’ Arthémise,

Il m’ a fait r’ trouver Ménélick

Vive à jamais Viv’ Lydéric ! "

 

Deuxième couplet

 

" Avant, c’ nétait qu’ des bois

tout remplis d’ animaux

Y’ avait des chamois

Des buffles et des taureaux.

On s’ payait un faisan

D’ un simple coup d’ javelot.

Fallait pas 25 francs

Pour l’ ombre d’un gigot.

La Lys et la Laquette

Regorgeaient de saumon

Rien qu’on plongeant s’ casquette

On prenait six kilos d’ poisson. "

Chrymhilde

 

Le dimanche 27 Avril 1980, à l’occasion du 10e anniversaire du Syndicat d’initiative, avait lieu le baptême de la géante " Chrymhilde ", princesse écossaise, sous l’œil attentif de son promis Lydéric, héros légendaire, fondateur de la ville d’Aire. De la bretèche du Bailliage, Madame Germaine Petit, marraine et Monsieur Becuwe, maire de la cité airoise et parrain de la belle procédèrent au baptême de leur filleule avant de distribuer les dragées traditionnelles.

La belle princesse " Géante " de la cité airoise est l’œuvre d’André Tahon et de Joseph Lecocq. Pour réaliser la perruque de la douce, l’artiste capillaire local A. Flajollet a fait appel aux éleveurs de la commune sollicitant douze queues de poulain aux crins blancs et roux…

 

Particulièrement en beauté, Chrymhilde, porteuse de symbole et d’histoire, a été accueillie dignement par la grande famille airoise dont elle fait désormais partie.

le mariage, le 6 septembre 1981

 

Dans un tourbillon de rythmes et de couleurs, le festival de l’andouille d’Aire-sur-la-Lys, pour sa vingtième édition, a été fièrement célébré.

Devant une foule considérable, le dimanche 6 Septembre 1981, nos géants Chrymhilde et Lydéric, ont donné pour un temps la vigueur et le ton à cette fête inscrite désormais dans la lignée des traditions.

Après le grand défilé à travers les rues de la ville, sur la grand’place, nos immenses mannequins, jeunes fiancés, se sont unis par les liens du mariage.

Monsieur Becuwe, maire, a procédé à la cérémonie en présence des témoins,

Madame Germaine Petit-Tillie et Monsieur André Tahon.

 

Place fut donnée ensuite aux milliers de spectateurs qui s’agglutinèrent au pied du Bailliage dès la fin des noces, attendant impatiemment le jet de l’andouille par le premier magistrat, qui avait notamment à ses côtés les membres de la confrérie des chevaliers de la bonne andouille d’Aire-sur-la-Lys, vêtus de la robe rouge et portant la toque de circonstance.

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