ambiances…
ou la fondation légendaire de la cité
Selon une chronique du XVIe siècle, Lydéric, nommé grand forestier de Flandre après son combat contre Phinaert, fut à l’origine de nombreuses fondations urbaines, dont celles de Lille, Aire et Bruges.
Seul vestige du château qui aurait été érigé par ses soins sur un îlot de la Lacquette, le pont du Castel en perpétuerait ainsi le souvenir. La tradition rapporte, en outre, que le grand forestier et sa femme Yonne, fille du roi Clothaire, furent ensevelis à Aire en 692, et leurs tombeaux visibles en la collégiale jusqu’au XVIe siècle. Fidèle à la tradition flamande, Aire possède un géant légendaire sous les traits de Lydéric, sorti lors de la fête de l’andouille, le 1er dimanche de septembre.
mise en bouche
« Chaque pays a sa spécialité, Aire a ses mastelles sucrées, ses andouilles bien assaisonnées, qui font les délices des gourmets ».
Fleuron de la gastronomie locale, l’andouille d’Aire s’apprécie cuite, crue ou fumée. Fabriquée par les charcutiers de la ville, elle se déguste en apéritif ou hors-d’oeuvre et se cuisine en soupe ou dans une potée.
Au XIXe siècle, Cyrille Faes, mit au point la recette de la mastelle, gâteau sec à base d’amande, de cassonade et de fleur d’oranger. Ces petits gâteaux, se dégustent avec une tasse de café, provenant d'une torréfaction airoise, l'une des dernières de la région.
La poterie de terre a représenté, dès le Moyen Âge, une activité essentielle de la ville. A l’aube du XIVe siècle, parmi les six potiers recensés, trois étaient implantés dans l’actuelle rue de Brabant. Attachée aux rives de la Lys, cette activité s’y est perpétuée jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Favorisée par la ville en 1714, la première faïencerie s’implante à Aire produisant une vaisselle de grand feu à l’imitation de celles de Rouen, Lille et Saint-Omer. Cette activité, maintenue jusqu’en 1789, souffrira de la concurrence étrangère et de la désertion de son principal représentant, Jean-Jacques Dumetz.
la procession de Notre-Dame Panetière
En 1214, la ville assiégée et affamée reçut un convoi chargé de grain. Voyant une intervention divine,
la population voua à la Vierge Panetière, devenue protectrice de la cité, une vénération particulière.
Au début du XVIe siècle, la confrérie du même nom fit exécuter une vierge de l’Assomption pour sa chapelle en la collégiale
Saint-Pierre. Pulvérisée lors du bombardement de 1944, elle est patiemment restaurée puis placée à la croisée du transept. Aujourd’hui encore la dévotion à Notre-Dame Panetière est très vive et sa neuvaine constitue un temps de rencontre privilégié.
tradition marchande
Toute l’année les marchés pittoresques et chaleureux animent les rues et places d’Aire.
Le marché du vendredi matin, le marché aux bestiaux, le marché de Noël fin décembre, le marché aux fleurs et la ville ouverte, respectivement les 1er et 2e dimanches de mai, sont autant d’occasions de découvrir la convivialité de notre cité.
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