architecture industrielle

les faïenceries

La poterie a, depuis le Moyen Age, constitué une des activités importantes de la ville. En 1299 six potiers sont recensés dont trois localisés rue de la Garance, actuelle rue de Brabant. Cette activité s’est perpétuée au même emplacement jusqu’au milieu du XIXe siècle.

 

C’est en 1715 que s’implante à Aire la première faïencerie. Les premiers faïenciers sont Jean Dauchy et Jean Derville. En 1724 leu faïencerie devint la propriété de Michel Tasssin puis, à la mort de celui-ci, celle de son gendre Pierre-Joseph Prud’homme. En 1760 Prud’homme s’associe avec son gendre Jean-Jacques Dumetz, fils de marchands faïenciers de Saint-Omer, puis, à partir de 1771, celui-ci dirige seul la faïencerie jusqu’en 1789.

Cette dynastie de faïenciers doit s’imposer parmi les nombreux potiers de terre airois : quatorze noms de potiers ou faïenciers sont inscrits dans les rôles du Vingtième de 1759.

Il s’agit d’une production de vaisselle de grand feu imitant celles de Rouen, Saint-Amand, Saint-Omer et Lille. En l’absence de marques bien identifiées, les pièces sont d’une attribution difficile.

 

Les marques A et R sont traditionnellement attribuées à Aire; Mais comment ne pas confondre la faïence fabriquée à Aire avec celle fabriquée à Saint-Omer lorsqu’on sait qu’en 1771 Dumetz demande aux états d’Artois : « une gratification pour racheter la faïencerie du sieur Levesque à Saint-Omer ».

Un pichet en faïence de 1773, vendu en vente publique en 2017, représente les musiciens de la collégiale

Cette belle terrine sans présentoir provient de l’abbaye de Saint-Augustin-Lez-Thérouanne. Elle est conservée au musée d’Hazebrouck. Cassée en vingt et un morceaux, elle a été l’objet d’une minutieuse restauration.

 

Elle est ornée de deux écus ovales posés sur cartouche d’où pend une croix latine, surmontés d’une couronne comtale et accostés d’une mitre et d’une crosse.

 

Le premier écu, à dextre, attribué à Charles Marche, promu abbé de Saint-Augustin -lez-Thérouanne en 1756 est : d’or au chevron de pourpre (alias de sable) accompagné en chef de deux merlettes de sable et en pointe d’une couleuvre d’azur ondoyante en pal. Le second écu, celui de l’abbaye, est : d’azur à quatre fleurs de lys cantonnées d’or.

Ensemble de faïences de grand feu attribuées à Aire-sur-la-Lys.

Plat rond. Décor floral comprenant une rose peinte en manganèse et une tulipe jaune traditionnellement attribuées à Aire. Vers 1780. Conservé au musée Sandelin de Saint-Omer.

Terrine et son présentoir. Décor floral.

Vers 1780/ Marque R au revers.

Conservée au musée Sandelin de Saint-Omer.

Ensemble de deux médaillons représentant le Christ et la Vierge. Peinture en camaïeu bleu. Proviennent d’une faïencerie d’Aire où ils étaient encastrés dans le mur. XVIIIe siècle. Marque A au revers. Conservés au musée Sandelin de Saint-Omer.

Asssiette calotte à décor floral

en rouge de fer. Vers 1780.

Conservée au musée de Sèvres.

Plat polychrome représentant un homme en culotte courte, un chapeau dans la main gauche, un verre à bière dans la droite avec l’inscription : « vive la ducasse ».

(la ducasse est une fête populaire du Nord de la France).

Conservé au musée de Sèvres.

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