architecture industrielle

les moulins

le moulin des invalides

 

Le moulin des invalides est situé à l'intérieur de l'enceinte du Castrum, sur la Lacquette à son entrée dans la ville.

En 1330 le moulin est propriété comtale puis passe au cours du XIVe siècle aux mains des bourgeois d'Aire.

 

On le voit dans son état ancien sur le Plan Relief de 1745 et sur le plan cadastral de 1817.

Le plan de 1857 qui avait été dressé à l'occasion d'une demande d'autorisation d'installation d'une machine à vapeur, porte la légende suivante :

 

1 - moulin

2 - maisons ouvrières

3 - Maison d'arrêt

(celle-ci a été remplacée par le logement du meunier).

L'élévation du moulin sur le cours de la Lacquette porte une roue verticale de côté à pâles planes, remise en place grâce à l'association " le Patrimoine Airois ".

Le bâtiment de 1840, quoiqu'ayant cessé toute activité en 1979, aconservé le treuil pour monter les sacs de blé ; cette installation correspond à la première mécanisation. Dans ces moulins à trois niveaux montés " à l'anglaise " le blé était traité de haut en bas.

Les maisons ouvrières, situées sur la rive de la Lacquette opposée au moulin, étaient déjà propriété de celui-ci en 1817.

 

Elles furent reconstruites en 1877.

les grands moulins

 

On connaît l'état du moulin en 1745 grâce au Plan Relief de la ville qui en donne une représentation précise que confirme le plan cadastral de 1817.

 

Il est alors actionné par deux roues hydrauliques.

 

Un document de 1851 fait apparaître quelques modifications du parcellaire à l'occasion de la construction d'un vannage, date à laquelle l'établissement appartient à Monsieur Pley de Saint-Omer.

 

Vers 1860 il est acquis par Monsieur Schotsmanns qui possédait déjà les moulins Le Comte et devient, dans les années 1880, propriété de Monsieur Mannessier.

 

Sur le plan de 1887 on voit nettement les deux roues hydrauliques dans leurs coursiers. Elles sont alimentées par deux bras de la Lys.

 

Sur la rive droite on aperçoit le vannage de décharge qui permet de régler l'arrivée d'eau sur la roue. Les deux dérivations et le canal de décharge se rejoignent ensuite en aval du moulin.

 

Cette utilisation de l’énergie hydraulique ne correspond plus au site du nouveau moulin qui a conquis des espaces autrefois occupés par les bâtiments militaires de la manutention.

 

Les silos métalliques qui se dressent sur la place d'Armes aux côtés des bâtiments édifiés en 1894 constituent l'ultime phase de l'évolution de l'entreprise connue aujourd'hui sous le nom de moulins Guesnon. Ils confèrent à eux seuls à l'ensemble des bâtiments la silhouette caractéristique des moulins de la dernière génération.

le moulin Le Comte

 

Le moulin Le Comte est attesté comme site énergétique dès le XIIe siècle. A cette époque était installé sur la Lys un moulin, sinon deux, pour le Comte des flandres Philippe d'Alsace.

 

En 1330 on trouve mention de deux moulins " à olle et à taillant " appartenant au Comte ; en 1381 nouvelle mention de deux moulins.

 

Un plan du génie de 1710 situe ces moulins, alors propriété du Roi, et les conditions de leur implantation juste avant leur destruction au cours du siège de la ville. En amont, la Lys se divisait en deux, l'un des deux bras, d'un niveau bien supérieur à l'autre, permettait un aménagement qui fournissait au moulin la force nécessaire.

 

En aval, les deux bras se rejoignaient avant de se diviser de nouveau en trois branches dont deux se confondaient à l'intérieur de la ville.

Un plan de 1873 montre l'état des installations des moulins Le Comte au XIXe siècle : à cette époque le moulin de la rive gauche, aujourd'hui détruit mais connu par un document ancien, a été rebâti. Celui de la rive droite, incendié en 1881, sera rebâti en 1883. Trois roues permettaient de faire fonctionner un élévateur à godets, une pompe à eau et un monte-sacs.

 

Elles alimentaient également en électricité les bâtiments industriels et les maisons ouvrières.

En 1870, Monsieur Schotsmanns est propriétaire des moulins à farine situés rive droite et rive gauche. La maison qu'il construit dix ans plus tard, en 1880, et les maisons ouvrières qui subsistent, témoignent encore aujourd'hui de sa réussite sociale et professionnelle. Les moulins, qui avaient été repris en 1930 par les raffineries de sucre Beghin, ont été détruits en 1967.

Cette photographie ancienne restitue un vestige de l'installation antérieure à la mise en place des turbines hydrauliques : une roue verticale de côté à pales planes.

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