architecture industrielle

les usines textiles

l’usine de confection Leriche-Fruchart

 

Cette usine fut installée dans le premier quart du XXe siècle par Monsieur Fruchart sur un terrain délimité par les rues d’Arras, du Général Leclerc et A la Chair en réutilisant à des fins industrielles d’anciennes demeures.

Le plan cadastral de 1976 permet d’en apprécier l’importance :

les bureaux et magasins (1) furent installés en 1943 dans des maisons des XVIIe et XVIIIe siècle situées rue du Général Leclerc et rue A la Chair ; le logement de Monsieur Leriche (2) est une belle demeure datée de 1769 tandis que celle de Monsieur Fruchart (3) dresse sa façade à l’abondant décor 54 rue d’Arras. Les passages couverts de ces deux maisons étaient indispensables à la circulation des marchandises à l’intérieur de l’établissement dont les ateliers de fabrication (4), repérables grâce à leurs sheds, occupaient le cœur de l’îlot.

Parmi les articles fabriqués on peut citer chaussettes et panchos expédiés par chemin de fer dans la France entière.

 

L’entreprise a fermé ses portes en 1970. Elle employait alors une centaine de personnes.

la bonneterie Oudar

 

Fondée en 1815 par Casimir Oudar, la bonneterie resta propriété de sa famille jusqu’à sa fermeture en 1986.

 

A l’origine de cette entreprise était un négoce de laine alimenté par les élevages de mouton de la région. La laine brute était lavée sur place dans des paniers d’osier que l’on plongeait dans la Lacquette. L’installation en 1893 d’un atelier de bonneterie marque un changement d’activité.

 

Dès le début du XXe siècle la bonneterie entretenait des relations commerciales avec les filatures de Lille, Roubaix et Tourcoing. La bonneterie fut peu à peu relayée par la matelasserie jusqu’à s’effacer complètement devant elle vers 1960.

 

L’hôtel particulier situé 62 rue de Saint-Omer, que l’on peut dater de la fin du XVIIIe siècle ou du début XIXe siècle, a été acquis en 1815 par Casimir Oudar. C’est un bel exemple d’architecture néo-classique avec présence d’un étage attique et d’une travée centrale en légère saillie traitée en bossages continus. Un plan de 1931 précise que les pièces du rez-de-chaussée situées de part et d’autre d’un vaste passage couvert avaient vocation de réserves. Au-delà de celui-ci s’étendaient les ateliers proprement dits.

Le plan cadastral de 1976 nous montre l’ensemble des parcelles acquises dés 1815 par le fondateur de l’entreprise : Casimir Oudar.

 

Le bâtiment le long de la Lys (1), détruit au cours des années 1980, faisait fonction de magasin et entrepôt de matières premières. Les édifices situés ru des Clémences étaient utilisés comme magasins et remises (2-3).

En bordure de la Lacquettte furent construits des ateliers de bonneterie (4), transformés au début des années 1930 en atelier de matelasserie.

C’est dans ces mêmes bâtiments qu’étaient installées les peigneuses et cardeuses de marque Bonduelle. L’une de ces machines est datée de 1936. On accédait au magasin de vente et aux bureaux (5-6) en traversant le logis situé rue de Saint-Omer (7).

Les bâtiments à sheds qui abritaient les ateliers de bonneterie de l’entreprise et qui se reflétaient dans la rivière jusqu’en 1989 illustrent un mode de construction privilégié par l’industrie textile dès le milieu du XIXe siècle car il permettait un éclairage uniforme.

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